4 situations où vous pratiquez l'auto-hypnose sans le savoir

Et si vous pratiquiez déjà l'auto-hypnose ?

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Vous avez probablement déjà entendu parler de l’hypnose ? L’auto-hypnose n’est autre que sa petite sœur, à la différence qu’elle se pratique en solitaire, sans le recours à un hypnothérapeute. Une solution qui comporte bien des avantages, puisqu’elle vous permet d’être à l’écoute de votre esprit, de votre corps, de vos besoins et de leur apporter une réponse immédiate, sans passer par un rendez-vous avec un praticien, tout simplement en vous induisant vous-même dans un état dit hypnotique.

Si vous découvrez à peine le principe de l’auto-hypnose, vous serez sans doute surpris d’apprendre que, sans le savoir ni le vouloir explicitement, il vous est déjà arrivé au moins une fois dans votre existence de vivre une forme d’expérience semblable à l’auto-hypnose. Impossible ? La raison est pourtant toute simple : l’auto-hypnose (tout comme l’hypnose elle-même) repose avant tout sur un état d’esprit, et plus précisément sur un État Modifié de Conscience (EMC).

Comment est-ce possible ?

Sous ce terme quelque peu opaque d’EMC se cache en réalité un état tout à fait naturel de la conscience : au lieu d’être en éveil, notre conscience entre dans un état second au cours duquel elle semble se déconnecter de la réalité environnante pour atteindre une autre forme de conscience de soi et de rapport au monde. C’est cet état précis qui préside à l’auto-hypnose : tout le monde l’expérimente forcément plusieurs fois par jour, sans nécessairement être en mesure de lui apposer une étiquette. Certains parleront de « sentiment de détente », de « rêverie », d’autres d’ « absence » ou de « tête dans les nuages ».

D’un point de vue scientifique, lorsque votre conscience est dans son état classique, c’est-à-dire en éveil, l’activité électrique du cerveau se situe dans une plage de fréquence bêta (jusqu’à 35Hz) ; à l’inverse, dans l’état hypnotique qui nous intéresse, il plonge en phase alpha (jusqu’à 13Hz). Pareillement, l’activité électrique du cerveau décroît encore davantage pendant le rêve (thêta, jusqu’à 7Hz) et le sommeil (delta, jusqu’à 4Hz).

L’atteinte de cet EMC (phase alpha) constitue donc le premier pas fondamental, la condition sine qua non à la pratique de l’auto-hypnose. Bien entendu, seules certaines méthodes (une piste ici) vous permettront d’atteindre une intensité suffisante pour prétendre à l’aspect thérapeutique couramment associé à l’auto-hypnose. Cela étant, on peut dire que dans nombre de situations quotidiennes, vous pratiquez inconsciemment une forme de pré-auto-hypnose. Curieux d’en découvrir quelques unes ?

Situation n°1 : lorsque vous conduisez

Vous êtes sur l’autoroute, au volant de votre voiture. Les voies sont dégagées, la circulation est fluide, la visibilité est optimale. Vous bloquez votre régulateur de vitesse sur 130km/h, de sorte que vos yeux et vos mains posées sur le volant n’ont qu’à se contenter de suivre une route relativement linéaire. Le moteur ronronne de façon régulière. Tous les ingrédients sont réunis pour que la monotonie s’installe et finisse par déclencher de micro-phases d’auto-hypnose, au cours desquelles vous voyez la route sans toutefois lui prêter l’attention nécessaire, tout absorbé par les remous de votre esprit. Une situation courante, aux conséquences non moins désastreuses en cas d’imprévu que le conducteur ne parviendrait pas à esquiver à temps. 

Situation n°2 : lorsque vous avez un orgasme

Le plaisir ressenti lors d’une relation sexuelle déclenche la sécrétion d’endorphines par l’hypophyse, une glande endocrine située dans le cerveau. Ces substances ont un effet similaire à la morphine : elles débouchent sur une relaxation extrême, voire un état extatique, et connaissent leur pic de sécrétion au moment de l’orgasme. Ces bouleversements hormonaux provoquent une sorte d’état second : tout à son plaisir, l’individu se focalise sur un concept clef et floute la réalité environnante, jusqu’à connaître l’expérience d’un état de conscience modifié.

Situation n°3 : lorsque vous écoutez de la musique

Musique et hypnose sont intimement liées. Lors d’une séance d’hypnothérapie, ce n’est pas un hasard que le praticien adopte une voix traînante, douce et profonde pour rythmer ses indications : elle devient instrument pour mieux guider le patient vers l’abandon le plus total. La musique agit directement sur le système nerveux et influe sur nos émotions. Certains styles musicaux peuvent nous toucher plus que d’autres et nous faire atteindre un état de grande relaxation, voire de transe : c’est le cas, notamment, de la musique classique ou harmonique. Il suffit que le morceau écouté incite à la détente et au relâchement musculaire. On trouve d’ailleurs de nombreuses bandes son sur le web destinées à faciliter l’entrée en état hypnotique.

Situation n°4 : lorsque vous pratiquez votre activité favorite

Vous vous êtes déjà entendu dire « la peinture me vide la tête », ou « je me déconnecte totalement quand je lis un livre », ou encore « je perds toute notion du temps quand je fais mon footing » ? Cela signifie que l’activité désignée tend à vous faire basculer dans l’auto-hypnose. Rien d’étonnant, au demeurant : l’EMC s’atteint dans un état privilégié de détente extrême, d’attention focalisée sur un aspect particulier au détriment de la réalité environnante. Dans le cas d’une activité que vous avez plaisir à pratiquer, ce phénomène se vérifie amplement.

Conclusion

Vous le voyez, le principal point commun entre toutes ces situations tient en un mot : relaxation. Ainsi, chaque événement générant un profond bien-être et déplaçant votre attention vers un « ailleurs » est susceptible de vous faire glisser dans l’EMC et l’auto-hypnose. L’occasion de vous rendre compte qu’il n’y a rien de dangereux ou de sectaire à pratiquer l’hypnose, bien au contraire ! Peut-être même aurez-vous envie de vous y mettre ?

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